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15 mai 2016 7 15 /05 /mai /2016 17:13

Prétention quand tu nous tiens...tu nous tiens bien.

Dans l'un de mes précédents "posts" je vous ai déjà parlé de ma prétention d'avoir influé quelque peu sur la perception de la mixité dans l'Université d'un pays du Golfe...

Aujourd'hui, j'en rajoute une couche, allez... s'agissant de #prétention, j'en ai encore plein, en réserve...

En 1975 ou 76, j'étais #délégué de la Jeunesse et des Sports à Nabeul, qui connaissait alors un boom touristique notoire...j'avais dépassé la trentaine et j'étais libre de tout attachement..

Fin septembre, sur une plage d'hôtel quelque part du côté de Hammamet, je faisais un brin de marche accélérée sur le rivage assailli par une mer déchaînée, agressée qu'elle était par le vent du sud, violent et désagréable qui par rafales, "hurlait..." (dans le Hauts de Hurlevent, le vent soufflait du nord...non je n'ai rien dit, je me comprends).

Cette conjugaison d'éléments d'une nature irritée, m'offrait ainsi une plage totalement désertée...ou presque...

"Sur la plage abandonnée", (il n'y avait pas Brigitte Bardot...) il y avait quand même une belle silhouette féminine qui visiblement voulait aussi, de cet esseulement profiter... mais qui, sans le vouloir et à petits pas, quelque-peu apeurés, de ma propre silhouette... s'approchait...

Croisement de la belle blonde avec l'autochtone (qu'elle m'avoua plus tard avoir pris pour Italien ou Français), hochement simultané de têtes, sourires réciproquement intéressés, salutations, puis conversation d'abord en français, poursuivie en anglais...

#Barbaralee, (non, pas la Barbara de Jacques Prévert)....

Barbaralee était journaliste fort connue à New York...elle passait deux semaines de vacances payées par son journal... elle était accompagnée par une amie et elles voulaient toutes-deux, connaître autre chose du pays, que ses hôtels, ses restos et autres "façades artificielles..."

#Barbaralee, toute "vraie blonde" et de surplus "américaine" qu'elle était, n'était ni bête ni bornée, comme j'en étais "viscéralement" persuadé; (la légende veut que les vraies blondes soient réputées niaises, surtout les américaines; mais Barbaralee n'était décidément pas concernée)...

Elle comprenait l'italien, (comme moi), elle avait fait du latin, (comme moi), elle baragouinait en français, un peu moins bien toutefois que moi en anglais, que je maîtrisais bien, ou assez ...

Barbaralee n'était non plus, pas mal de "sa petite personne"; elle était plutôt grande de taille, (juste un peu moins que moi), avait la quarantaine à vue de nez, de beaux yeux bleu pervenche, mais surtout, elle connaissait assez bien l'histoire du pays qu'elle visitait et voulait tout voir...

A son programme il y avait le musée du Bardo, les ruines de Salammbô-Carthage et celles de Kerkouane, mais aussi Tozeur, Kerkennah et Djerba, sans oublier les Catacombes de Sousse, la Médina de Tunis et sa Kasbah...

Bref "l'américaine" que j'avais en face de moi, en près d'une heure de conversation, me fit dépasser, voire effacer, mes préjugés envers le yankee moyen, arrogant, méchant, bête et violent ...

Barbaralee que je prenais pour une ignare, me surprit par son ouverture d'esprit, par sa large culture et par sa connaissance des tares de son "pays officiel" et me réconcilia quelque-peu avec le Citoyen-Us...

Bref, Barbaralee m'intéressait...

J'étais mon propre chef au bureau régional, comme déjà dit... je me fis remplacer par un collaborateur et me mis en vacances pour dix jours, envoyant néanmoins une demande de congé à mon administration centrale...

L'amie de Barbaralee, je n'en fis la connaissance que le lendemain, elle n'avait que 45 ans, mais en paraissait au moins dix de plus, elle était super-nerveuse, criarde et exigeante envers son amie qui, stoïquement, la supportait sans jamais se plaindre...

Elle "exigea" de Barbaralee de faire de la voile qu'elle prétendait avoir "longuement pratiquée sur le lac familial..." (avec l'accent qu'elle voulait frenchie), Barbaralee leva les yeux au ciel d'impuissance...mais j'avais ce qu'il fallait...

Nous mîmes le cap sur le Club des Trières de Nabeul, où malgré le vent violent qui sévissait et les réserves formulées par le jeune préposé, je me procurai un voilier sur lequel j'embarquai avec mes deux compagnes du jour, en ayant les plus grandes peines du monde à maîtriser mon brave "vaurien" qui se cabrait face aux vagues, et à lui faire quitter la houle du rivage sans encombres...

Mais ne voilà-t-il pas que notre fofolle "exigea" de moi qu'elle prît les commandes, juste au moment où, luttant contre le vent pour garder un cap incertain et devant virer de bord en urgence pour éviter un chavirage, elle se mit debout sans autorisation... et reçut en plein visage, la bôme qui virevoltait ...plus de peur que de mal, mais cela suffît pour la calmer, juste pour la demi-journée....

Je finis par apprendre au cours de nos randonnées à travers le pays, qu'elle était l'épouse du "Lord Mayor" de New York, ville dont elle se targuait de me faire offrir la clé symbolique par son époux de maire... (celui-là même qui s'en était débarrassée en la confiant pour un temps à Barbaralee, leur commune et dévouée amie...)

Au cours d'une escale à Sousse, alors que nous visitions en bons touristes, les souks de la Médina, l'épouse du maire de New York City m'offrit un échantillon supplémentaire de son hystérie, paraît-il coutumière...

A la vue d'une tête de bœuf empalée "comme il se doit" sur la devanture de tout boucher de mon pays civilisé, l'amerloque, yeux révulsés se mit subitement à hurler à la mort, tout en se donnant de violentes gifles sur la tête, comme si le boucher en question, voulait la propre tête de "madame la maire", sur son pal en acier, accrocher...

Barbaralee et moi eûmes toutes les peines du monde à la calmer et à l'éloigner de la tête du pauvre bœuf dont elle ne pouvait détacher ses yeux exorbités...

Avouons qu'il y avait de quoi l'affoler, "le beefsteak" madame le connaissait seulement empaqueté en papier aluminium... ou alors comme bête à cirque, sur quatre pattes dressée, furieuse d'être enfourchée, piaffant, soufflant des naseaux, ruant et se cabrant en soubresauts, dans un rodéo de vachers en ponchos, et autres gauchos énervés et hilares...

Deux jours après, sur une terrasse de piscine d'un hôtel de Nafta, #madam_mayor dûment alcoolisée, voulut coûte que coûte, prendre un bain de soleil "en nu-intégral" et s'était déchaînée contre les employés qui voulaient l'en empêcher,... elle se mit à hurler qu'elle allait téléphoner à "le embassy du states"... pour les faire coffrer sans autre forme de procès.

Bref, j'ai été pendant près de deux semaines, assez mouvementées, en compagnie tout à la fois de l'image type que je me faisais de tout yankee moyen...et de son exceptionnelle opposée...

Au bout de son séjour, Barbaralee avait fait moisson de beaux souvenirs de vacances, mais elle avait surtout fréquenté des gens agréables à vivre, cultivés et pacifiques, bienséants et bons-vivants, à plus d'un titre intéressants...

Barbaralee m'envoya des cartes postales de Pise, de Venise, de Naples et de Rome, puis plusieurs lettres de New York...elle voulut revenir en vacances en Tunisie, mais n'en eut plus l'occasion...à un moment, je projetai même de faire mon doctorat tardif aux USA, mais ce fut Paris que finalement je choisis...

La dernière lettre de Barbaralee, c'est quelques mois avant l'épisode "Paris", que je la reçus ...elle avait quitté définitivement New-York-City pour Washington-DC.

Barbaralee était "démocrate" et projetait de tout faire... pour se faire élire au "Congress", par de puissants lobbies...

Cela fait maintenant près de deux décennies qu'elle y siège, votant des lois qui s'appliquent non seulement aux Etats Unis, mais dans tous les nombreux pays, par les #Finances_internationales dûment asservis...

Cela fait longtemps que je n'ai plus reçu de lettres de Barbaralee...j'ai de ses nouvelles de temps à autres, par les journaux et autres médias électroniques...

Je viens d'apprendre, Il y a deux semaines de cela, qu'elle avait tenu à présenter "des excuses officielles", (en tant que congresswoman amerloque), à un citoyen us d'origine irakienne, qui avait été transformé par le Fbi, en loque,... et ce, pour avoir commis le crime, ô combien horrible, de parler au téléphone sur un avion de ligne intérieure, "en une langue barbare", en disant en outre, #Incha_Allah, avant de raccrocher...

Erreurs fatales ou presque...

Certains parmi vous ont certainement lu comme moi, cette info sur un quelconque média et connaissent le pourquoi des réactions violentes du Fbi; et le comment de leurs suites :

L'une de ses voisines de siège affolée, l'avait discrètement signalé comme "higly suspect Arabic facies".

A sa descente d'avion il s'était fait arrêter, menotter et sauvagement rudoyer par des yankees-Fbi plutôt musclés...qui au bout de quelques heures d'humiliations variées, ont fini par le relâcher en lui marmonnant du bout des lèvres des excuses inaudibles,... #because, hautement forcées...

ACAB, c'est partout la même chose... mais revenons à nos moutons...

Avez-vous compris pourquoi j'ai titré ce post, comme je l'ai fait,... non ?

Bon, j'ai l'horrible prétention de croire que si elle n'avait pas connu certains "Arabes" à travers les yeux, les propos et le joyeux covoiturage d'un certain Tunisien des années 70, Barbaralee ne se serait pas aussi énergiquement et aussi sincèrement élevée contre les comportements racistes et malfaisants de ses congénères yankees...

Et elle n'aurait jamais songé à présenter ses excuses interposées... à son très lointain ami nabeulien...!

Je vous avais bien prévenus, non? ...

De la prétention, j'en ai encore, à votre service...

Bonjour, bonsoir ou bonne nuit, "#Comme_même" (comme il ne faut jamais écrire, comme je le vois quand même, trop souvent écrit !)

Comme vous êtes, toutes et tout un chacun, "bon-entendeur", je vous dis, prétentieusement, "salam" ou "shalom", ce sera selon, mes ami(e)s...

Et, en bon tunisien, je vous dis plus simplement, #salut;)))

To be continued...may-be./

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