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1 juin 2015 1 01 /06 /juin /2015 19:58

Il était une fois, le Nabeul du Respect

Je me souviens que durant les années 40/50 (et certainement les années d’avant), les baigneurs et vacanciers de Nabeul, respectaient les gens, la terre et le sable fin de la plage bénie de nos aïeux…

Même les vieilles dames qui se baignaient toutes nues et avaient les fesses à l’air, le faisaient naturellement et sans aucune malice, à tel point que personne n’en était offusqué et personne n’osait les gronder ou les moquer…elles se croyaient au bain maure ou en l’une de ses filiales estivales, #hammam_gratuit ; à preuve, la #Kessa et le #Tfal étaient présents à leurs ablutions…et personne n’osait les détromper…

Entre #Terchet_Lihoud, presque en vis-à-vis de la #Rotonde, (rotonde qui avait d’abord été érigée sur pilotis, sur ce-même dit #Rocher_Des_Juifs) avant d’être bâtie en dur, là où elle est encore aujourd’hui ; entre cette #terchet_Lihoud donc et #Terchet_El_Maamouri, l’autre rocher émergé à quelques trois cents mètres à l’ouest et jusque devant les maisons Marzouki, Daghfous, Chelly, Mghirbi, Loussaif Maamouri et autres, dans toute cette zone, ces vieilles, accompagnées de flopées de jeunes gamines et gamins piaillant comme des oisillons, ne se baignaient que très tôt, au lever du soleil…et assez tard, à son coucher…

Les estivants le savaient et même leurs persiennes étaient fermées, pour ne pas gêner nos baigneuses dénudées ni risquer de les intimider… et ni les jeunes ni les adultes des familles installées en vacances dans ces maisonnées, s’interdisaient d’eux-mêmes le partage de ces fraiches baignades, quoique à regret… respect mutuel obligeait !

Il était une fois le Nabeul de la propreté…

Durant ces années-là, ne venait à personne l’idée de laisser une trace quelconque de ses victuailles ou saletés, on remettait les restes des repas de plage dans le #couffin_nabeulien, on ramenait avec soi, les tapis-nattes, ou draps sur lesquels on s’asseyait, on évitait de casser #Kolla ou #berrada et le cas échéant, de laisser les débris de ces cruches dans lesquelles on a bu ; au pire, on enterrait bien profond, les pelures de melons et pastèques dégustés ; la nature faisait son œuvre et ces pelures étaient, au bout de quelques jours phagocytées par le sable fin, avec la complicité du sel marin…

Temps béni, où il n’y avait ni bouteilles en plastique, ni sacs éventrés, ni encore moins de propos grossiers…

En ces temps-là, point de gravas, non plus ; les maçons qui bâtissaient, qui réparaient et entretenaient les jolies maisonnettes, s’interdisaient toute pollution et tout était proprement ramassé et emporté loin du sable, vierge, blanc et gardé soigneusement immaculé…

Les peintres, électriciens et menuisiers de passage saisonnier, au même régime respectueux de l’environnement et de l’habitant, et d’eux-mêmes, (s’il vous plait) s’astreignaient…

Temps béni d’une certaine mentalité bénie… temps et mentalité révolus depuis.

La modernité (sic), dorénavant, partout et en toutes occasions, sévit !!!

#A_plus_tard peut-être ou à demain, pour d’autres élucubrations nostalgiques d’un vieux nabeulien largement dépassé…mais toujours debout pour dénoncer tout aspect d’une certaine modernité, un peu top mal comprise, à son goût.

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